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Loi antidopage: les députés frappent plus fort que BuffetUne série d'amendements a été déposée pour renforcer le texte.

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publié le 19 novembre 1998 à 14h40

Une vingtaine d'élus inscrits au débat, à peine une dizaine de

députés supplémentaires présents dans l'hémicycle, dont l'ancien ministre des Sports RPR Guy Drut, telle était la maigre audience de son successeur Marie-George Buffet, qui présentait hier soir à l'Assemblée son projet de loi sur le dopage déjà adopté à l'unanimité par le Sénat le 28 mai (Libération d'hier). Autant dire que le sujet est consensuel dans une classe politique où nul n'est prompt à soutenir la triche dans le sport. «En matière de dopage, il faut arrêter la stratégie du soupçon que nous, hommes et femmes politiques, connaissons bien», a lancé Jean Le Garrec, président de la commission des affaires culturelles, pour justifier un nouveau travail du législateur sur le sujet. La loi Bambuck, votée en 1989, est en effet entrée en vigueur en 1993. Elle renforçait déja la lutte contre le dopage en instituant des contrôles inopinés par l'administration et des peines accrues pour les pourvoyeurs (de un à deux ans de prison maximum).

«Course infernale». Depuis le vote du Sénat en mai, le Tour de France et ses étapes judiciaires, mais aussi l'opération «pieds propres» dans le football italien (lire ci-contre) ­ à laquelle la ministre communiste a fait une allusion discrète ­, ont transformé le dopage en véritable problème de santé publique. «Nous connaissons les raisons qui conduisent au dopage. C'est la surenchère permanente d'intérêts commerciaux dans les sports les plus médiatiques, surenchère qui fonctionne c