L'essentiel était de participer. Sans surprise, Paris n'a pas été
retenu pour l'organisation des championnats du monde d'athlétisme 2001, accordée hier à la ville canadienne d'Edmonton par le Conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Et le Stade de France devra attendre encore avant d'héberger un nouvel événement sportif d'importance mondiale.
«La géopolitique a prévalu», a commenté Philippe Lamblin, président de la Fédération française d'athlétisme. La volonté de l'IAAF d'attribuer les championnats du monde qui se déroulent tous les deux ans pour la première fois au continent nord-américain n'était en effet pas mystérieuse. Depuis la création de l'épreuve en 1983 à Helsinki, jusqu'à l'édition 1999 à Séville, l'Europe a accueilli les Mondiaux six fois, et l'Asie à une reprise (Tokyo 1991). Le choix devait donc se limiter à Edmonton et à la ville californienne de Stanford. Les Canadiens l'ont emporté par 22 voix contre 2; la candidature parisienne n'a séduit aucun membre du conseil fédéral de l'IAAF. Quant aux représentants de New Dehli, ils avaient finalement renoncé à se présenter.
Les Français étaient venus pour se montrer. En l'absence de Jean Poczobut, conseiller de Marie-George Buffet, retardé pour cause de débat à l'Assemblée sur la loi contre le dopage (lire par ailleurs), seuls Philippe Lamblin, son directeur administratif, et Jean Galfione ont défendu le dossier. Pour démontrer que Paris espérait bien hériter des championnats en 2003. En arrivan