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Libération

Galatasaray privé de la JuveLe match est reporté en raison de la crise italo-turque.

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publié le 24 novembre 1998 à 15h01

Rome de notre correspondant

La rencontre entre le club turc du Galatasaray et la Juventus de Turin, comptant pour la Ligue des champions et prévu mercredi à Istanbul, a été reportée d'une semaine en raison des tensions actuelles entre l'Italie et la Turquie. Les responsables de l'UEFA ont estimé hier qu'il était plus prudent de repousser le match au 2 décembre, devant les réactions très violentes qu'a provoquées l'arrivée en Italie, le 12 novembre, du leader kurde Abdullah Ocalan.

Le gouvernement italien a fait savoir qu'il n'accepterait pas d'extrader Ocalan vers Ankara, provoquant la fureur de l'opinion publique turque qui considère le fondateur du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) comme un terroriste. Depuis plusieurs jours, les drapeaux italiens sont brûlés à Istanbul et les produits «made in Italy» frappés de boycottage.

Peur italienne. Dans ce contexte, la Juventus avait demandé que le match se déroule sur un terrain neutre. D'autant que les joueurs de l'équipe italienne ont semblé pris d'une véritable panique. «On n'a pas envie de risquer notre peau», a ainsi dit le capitaine Angelo Di Livio. «En Turquie, je ne veux pas y aller», lui a fait écho Didier Deschamps, tandis que Zinedine Zidane reconnaissait: «J'ai peur, je n'ai pas honte de le dire.» «Les hommes politiques italiens ne cessent de déconseiller les voyages en Turquie et nous, nous devrions être tranquilles et partir là-bas normalement», s'est indigné le défenseur Gianluca Pessotto. De son côté, l'entraî