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Libération

Rallye. Coureur privé, il peut remporter le championnat de France dimanche devant Citroën. Jean-Joseph, l'empêcheur de rouler en rond.

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publié le 27 novembre 1998 à 14h13

Dimanche, David aura peut-être triomphé de Goliath. C'est en

évoquant cette référence biblique que Simon Jean-Joseph imagine son possible succès dans le championnat de France des rallyes qui s'achève ce week-end. Au volant de sa Subaru Impreza privée, le pilote martiniquais est en effet en position de triompher de l'armada Citroën et de son pilote vedette Philippe Bugalski. Une quatrième victoire à son palmarès 1998 lui suffirait pour remporter un titre national que l'on ne pensait pas voir attribuer à un indépendant il y a quelques mois de cela. Avant la dernière épreuve de l'année, le Martiniquais, 29 ans, est à égalité de points avec Bugalski, et celui qui précédera l'autre dimanche midi à l'arrivée du rallye du Var sera sacré champion de France.

Si le titre revient à Jean-Joseph, cela ressemblerait à un triomphe pour la petite équipe Cilti qui fait courir le Martiniquais, et à une déroute pour l'usine Citroën, qui a engagé plusieurs dizaines de millions de francs. Mais, quoi qu'il arrive, Jean-Joseph aura réussi sa saison. C'est en ignorant la moindre pression que le pilote martiniquais aborde ce dernier rendez-vous. «Je n'ai aucune obligation de résultat. Le titre viendrait comme un gâteau sur une cerise (sic). Ce serait une formidable récompense pour la douzaine de personnes qui forment mon équipe et à qui je demande beaucoup depuis le début de la saison .» Et puis Simon Jean-Joseph sait, depuis deux jours, que le rallye du Var sera le dernier qu'il disputera comme pilo