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Libération

Une saison à l'OM. Gaudin, ou l'art de marquer des points.

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Le succès de Marseille, c'est un peu le sien, dit-il sans ambages.
publié le 27 novembre 1998 à 15h19

Andreas Köpke est parti juste avant, discrètement, dans son coupé Mercedes. Le gardien allemand, qui a coupé les ponts avec l'OM, continue de s'entraîner avec l'équipe en attendant qu'un autre club veuille de lui. Mais, hier, ce n'était pas le jour à parler de choses qui fâchent, et l'Allemand l'a compris. Car, hier, on inaugurait officiellement les aménagements du centre d'entraînement de la Commanderie. Et, même si la politique n'a rien à voir avec le sport, Jean-Claude Gaudin avait tenu à bien faire les choses.

Installé sur une petite estrade, dans ce rôle de bateleur qu'il affectionne, le maire Démocratie libérale, élu en 1995, a dû constater l'incontestable: «Que de chemin parcouru en trois ans! En 1995, notre municipalité héritait d'un club en faillite et rétrogradé en deuxième division.» La mairie a contribué à remettre le club sur les rails, et Marseille survole aujourd'hui le championnat, parées des trois bandes Adidas. «Nous avions pris des engagements avec l'OM, nous les avons tenus, de ce côté-là, la municipalité est à l'aise.» Même les plus distraits d'entre les supporters, ceux qui le surnomment «Dingo» (en verlan), auront capté le message: en 1995, c'était la débandade, Gaudin a été élu, et voilà que tout sourit.

Faut-il en déduire que l'OM lui doit tout? Oh, que non! L'ami Jean-Claude est un modeste. Tout juste ose-t-il rappeler: «Nous sommes un soutien indéfectible de l'OM, quelles que soient les périodes.» Le club ayant mangé son pain noir, rien ne s'oppose à