«J'aime encore la boxe, qui reste pour moi l'escrime des poings. Un
sport dur qui entretient l'humilité. Aimer ce sport, c'est le conseil que je donne aux jeunes qui souhaitent devenir boxeur.» Boxeur dans l'âme, Laurent Boudouani l'est depuis ces 10 ans. Boxeur de profession, il l'est aussi depuis dix ans. Et, à bientôt 32 ans, il rêve de coucher un champion d'exception sur son palmarès. Depuis la conquête du titre WBA des superwelters au mois d'août 1996, il attendait de pouvoir défendre sa ceinture en France. Face à l'Américain Terry Norris, ce soir à Paris, sa patience sera satisfaite.
Il y a peu, la seule lecture du palmarès de Norris (vainqueur de Leonard, de Mugabi et de quelques autres) incitait certains à considérer l'Américain comme le meilleur boxeur de son époque, toutes catégories confondues. Mais un palmarès raconte le passé, et Norris, 31 ans, a bien changé. Comme le Français avant lui, il a vu sa carrière plonger très bas. Ce combat-là, que les promoteurs de Norris ont enfin accepté après s'être longtemps défilés, ressemble à celui de la dernière chance. De même pour Boudouani le taciturne, qui le reconnaît à mots couverts: «Depuis deux ans, j'ai rencontré mes challengers officiels là où l'on me le disait. Don King a remporté les enchères de mes combats (1), et c'est comme ça que je me suis retrouvé à boxer deux fois à Las Vegas et une fois à Albuquerque au Nouveau-Mexique, avec le risque de me faire "voler mon titre, comme cela faillit être le cas en février c