Le Cap de notre correspondante
Au Sports Café, c'est un peu jour de fête. Samedi, pour le match Irlande-Afrique du Sud, ce gigantesque bar, situé près du port de la ville du Cap, affiche complet. A l'entrée, on refuse du monde, invitant les retardataires à suivre le match sur les nombreux écrans disposés à l'extérieur. A l'intérieur, les serveurs se frayent péniblement un passage au milieu de la foule compacte, prête à rugir de plaisir ou d'indignation. Pour l'occasion, le café offrait une promo: six mousses et poulet rôti à prix sacrifié. «Si les Springboks gagnent contre l'Irlande, on aura atteint le record des All Blacks: 17 matchs d'affilée (1)», jubile un jeune étudiant, le regard déjà humide de bière. Et les familles au complet, trois générations dégustant leurs cuisses de poulets, jeunes cadres endimanchés ou amoureux enlacés ont regardé pensivement les brumes de Dublin, à l'autre bout du monde, avant de se quitter, émus et fiers, après la nouvelle victoire, de leur équipe en Irlande (27-13). Avec, au finish, un sentiment d'invincibilité.
Les Boks restent en effet intouchables depuis le 9 août 1997 (date de leur dernière défaite (35-55) à Auckland contre la Nouvelle-Zélande). Après avoir étrillé par deux fois les Néo-Zélandais, les Australiens, les Français et les Anglais. Samedi prochain, le même cérémonial se reproduira. Sur leur chemin pour tenter de dépasser les All-Blacks, les Boks retrouveront l'Angleterre à Wembley. Ivresse sans fin en perspective.
Joueurs «sex-s