Quand les cravatés de l'UEFA sont venus tâter le gazon et tester les
filets des buts une heure et demie avant le match, les quelque centaines de supporters déjà présents les ont accueillis d'un éructant «Rendez-nous Vairelles.» Au coup d'envoi, les près de 42 000 spectateurs qui comblent le stade Bollaert n'ont pas Vairelles, sacrifié par l'Union européenne qui l'a joué «règlement-règlement» et ne l'a pas requalifié malgré son inexplicable expulsion il y a quinze jours contre Arsenal. Au coup d'envoi, ils n'ont pas Vairelles, devant. Ils n'ont pas non plus Sykora derrière et Rool au milieu. En attaque, ils ont Nouma, qui dit «de toute façon les supporters ne m'aiment pas, j'aurai beau faire, rien n'y changera», et Eloi, qui il y a peu, s'énervait de jouer les jokers. Les deux ont rarement fait la paire. Feront-ils l'affaire? - Elle est simple. L'équipe qui gagne est qualifiée pour les quarts de finale. Un nul 0-0 peut suffire au bonheur des Lensois si à l'autre bout du continent, Panathinaïkos ne bat pas Arsenal. 1-1, 2-2, 3-3" et les champions de France passent l'hiver sans perspective de voyage européen au printemps.
«Le Dynamo de Kiev n'aime pas être bousculé,» constatait, Daniel Leclerc avant le match. Ses hommes s'emploient donc dès le début à faire aux Ukrainiens des choses qu'ils n'aiment pas. En les pressant haut. Mais les multichampions d'Ukraine sont aussi réputés pour leur art de tricoter des contre-attaques assassines. A la 6e minute, ils contre-attaquent donc. S