Toutes les belles histoires ont une fin. Même lorsqu'elles ont fait

rêver une poignée d'accros à un sport qui, avant les Jeux olympiques d'Albertville de 1992, était plus inconnu que le combiné nordique. Car l'ère de la médaille d'or par équipes glanée aux Saisies par un trio féminin sorti de nulle part est révolue. Le biathlon est retombé dans une discrétion qui ne sort plus de ce petit royaume où l'on manie skis et carabines.

A l'aube d'une nouvelle saison, tout ou presque a changé, jetant aux oubliettes une aventure bâtie de main de maître par le regretté David Moretti, directeur des équipes et père de cette méthode à la française qui fit bien des jaloux. Un rêve qu'avaient réussi à prolonger Francis Mougel, l'entraîneur des filles en or, et Patrick Ancey, celui des garçons.

Retraite. Mais un rêve qui s'est évanoui. Mougel et Ancey ont été remplacés par Christian Dumont et Pascal Etienne. Patrice Bailly-Salins (champion du monde en 1995), Thierry Dusserre, Hervé Flandin, Franck Perrot ont raccroché, laissant seul le nouveau chef de file, Raphaël Poirée, unique vainqueur d'une épreuve de coupe du monde l'an dernier. Chez les filles, Véronique Claudel, tricolore de la première heure, a aussi abandonné les pas de tir, laissant ses compagnes continuer sans elle.

Anne Briand, Corinne Niogret, Emmanuelle Claret, toutes trois championnes du monde, repartent donc encore une fois sur de nouvelles bases, espérant faire parler leur longue expérience. Il leur sera difficile pourtant de