Frédéric Déhu «culpabilise». «Cela fait mal. J'ai essayé
d'intercepter le ballon, mais l'attaquant ukrainien a été un peu plus vif. Je l'ai déséquilibré. Comme j'étais le dernier défenseur, l'arbitre a sorti le carton rouge. Ce sont les lois du football actuel.» C'était mercredi soir à la sixième minute du match Lens-Kiev, dans le dernier match de poule en Ligue des champions. A l'issue de la rencontre qui privait Lens du premier quart de finale européen de son histoire, le capitaine lensois était le seul à se montrer fataliste.
Après l'épisode Vairelles, suspendu par l'UEFA pour ce match décisif pour une faute imaginaire contre Arsenal il y a quinze jours, les Lensois, supporters, dirigeants ou autres joueurs, étaient plutôt tentés de crier à l'injustice ou d'avouer leur frustration. Gervais Martel, président du club: «C'est une grande déception, malgré une équipe de Lens héroïque. C'était un arbitre qui sortait ses cartons plus vite que son ombre. Ce soir, quatre arbitres sur cinq n'auraient pas donné un carton rouge. Cela a faussé le match car, à dix, c'était impossible contre la meilleure équipe du groupe.» «Manque de lucidité.» Daniel Leclercq, l'entraîneur: «Il fallait avoir les nerfs solides et que toutes les conditions soient réunies pour faire un bon match. Mais nous avons joué à dix contre onze. L'arbitre était un peu jeune et manquait un peu d'expérience pour ce type de match.» Guillaume Warmuz, le gardien: «Je pense qu'il ne faut pas tout rejeter sur l'arbitrage