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Libération

Agent incontournable en France.Spitzer le nabab et ses 40 joueurs

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publié le 14 décembre 1998 à 19h40

«Le basket français ne possède pas de leader charismatique. Un vrai

patron qui lui permettrait d'être mieux reconnu, de passer dans la catégorie supérieure.» Craig Spitzer a de grandes ambitions. Il se trouve, lui, dans la «catégorie supérieure» de ceux qui tirent des dividendes des transferts de joueurs américains en France. De l'avis unanime du milieu, c'est l'un des agents les moins pires. A 52 ans, cet Américain s'est imposé ces cinq dernières années comme un agent incontournable. Il compte «dans son portefeuille» une quarantaine de joueurs et des noms qui ouvrent pas mal de portes, tel Delaney Rudd, à Villeurbanne (lire ci-contre), ou Josh Grant, à Pau-Orthez.

Chez les Bulls. Spitzer, qui culmine à 2,15 m, possède un parcours identique à ceux dont il fait la promotion aujourd'hui. Formé à la Nouvelle-Orléans, il traîne ses savates un an sur les parquets de la NBA, dans la modeste équipe ­ à l'époque ­ des Chicago Bulls, avant de finir deux ans en CBA (2e division américaine). Puis il décide d'intégrer le circuit européen en 1974: Israël, Suède et Pays-Bas. Et met fin à sa carrière, en 1980, en France, après un passage à Rennes et à Orléans.

Il devient agent par accident, le jour où on lui demande d'aider à évaluer un joueur. Dans la foulée, il travaille «pour le plus gros agent européen de l'époque». Un apprentissage difficile mais déterminant pour épingler des gros bras (Michael Young), se faire des réseaux et se dire aujourd'hui «amoureux du basket et de la France».

Concu