Les responsables de Nagano sont aussi blancs que la neige sur
laquelle ils ont organisé les Jeux olympiques en février. Ils estiment même inimaginable d'obtenir un tel événement autrement que grâce à la présentation d'un dossier en béton. Même si la presse japonaise titrait ce week-end «les Jeux pourris», soulignant que la ville avait dépensé 95 millions de francs pour «motifs non précisés». Les promoteurs de Nagano ont brandi les rapports de leurs commissaires aux comptes pour se défendre. Ceux de la candidature de Turin aux Jeux d'hiver de 2006 reconnaissent faire de «petits cadeaux». Tout petits. «Des cravates d'à peine plus de 150 francs.» Pas des voitures. Et encore moins des chèques. Henri Sérandour, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), ne nie pas non plus la pratique des petits présents à l'appui de la candidature de Paris pour les JO de 1992. Mais minuscules. Des broutilles. «Des foulards, des gants, des parfums. On essayait de faire valoir les produits français. On était dans le système du cadeau, du séjour, du voyage. On était dans une économie de marché et il fallait gagner. Mais cela restait très raisonnable.» Trop, visiblement, pour «certains membres du CIO, qui avaient des demandes assez importantes», poursuivait Henri Sérandour hier. «Mais ils ont vite été renvoyés dans leurs 22 mètres. Et on connaît le résultat du vote"» De mémoire de Parisien, la capitale n'a effectivement pas organisé les Jeux en 1992.
On n'achète donc pas les