Un député britannique propose que la Grande-Bretagne s'abstienne de
toute candidature tant que le CIO n'aura pas prouvé que le processus d'attribution des Jeux est vacciné contre la corruption. Graham Stringer sait de quoi il parle. Il était membre du comité des deux candidatures malheureuses de Manchester pour les Jeux de 1996 et 2000. Comme nombre de représentants de villes qui ont un jour espéré accueillir les Jeux, il y est allé hier de ses petites révélations sur les usages des membres du CIO qui visitent les candidates. Stringer raconte ainsi que deux d'entre eux ont demandé de l'argent à Manchester sous des motifs plutôt fantaisistes. L'un a exigé qu'on lui rembourse les quelque 120 000 francs qu'on lui avait «dérobé» dans un hôtel mancunien. «Quand on lui a proposé d'avertir la police, il n'a pas paru enthousiaste, raconte Stringer. C'était quasiment un moyen de demander du liquide.» Le second représentant du gouvernement du sport mondial s'était fait rembourser par les responsables anglais ses billets d'avion pour Manchester. Logique. Sauf que le CIO les lui avait déjà payés. Ainsi vont les membres du CIO en balade. Choyés par les villes candidates. En lice pour organiser les Jeux de 2004, Stockholm et le Cap avaient fait preuve de leur savoir-vivre. Les Suédois avaient fait livrer aux membres africains du CIO des meubles Ikea. Le Cap avaient inondé les épouses des représentants africains de billets d'avion, écrivait le quotidien suisse le Temps, mardi. Les révéla