Grosse opération de marketing politico-sportive, la candidature de
Paris pour l'organisation des Jeux olympiques de 2008 a démarré hier, très chichement. Partant du principe que l'on n'est jamais si bien servi que par le service public, Jean Tiberi a lancé «officiellement» la campagne par un reportage-clip de promotion réalisé par «Stade 2», grand-messe omnisports de France 2, et déjà diffusé dimanche dernier.
Il est vrai que l'annonce de la candidature était très éventée depuis que Jacques Chirac, grand marathonien de la chose politique, avait pris tout le monde de court en téléphonant, quinze jours plus tôt, à Juan Antonio Samaranch, inamovible président du Comité international olympique, à l'époque pas encore ébranlé par des affaires de corruption (lire page suivante). Néanmoins, un parterre de médaillés avaient été rameutés hier dans les salons de l'Hôtel de Ville comme on organise le ramassage des votants dans les maisons de retraite? allant de Thierry Rey à David Douillet en passant par Jean-François Lamour, tous des pro-Chirac revendiqués.
Références. Paris se lance donc dans la course aux JO. Qu'elle a organisés en 1900 et 1924. Qu'elle a n'a pas eus en 1992. Mais qu'elle peut accueillir, veut se persuader un maire de Paris en quête de second souffle après l'atmosphère étouffante des affaires. La ville possède des références. le dernier Mondial de foot, mais aussi les Journées mondiales de la jeunesse, mégarassemblement papalo-bien pensant de 1997. «Pendant les deux