Le sport est-il indissociable des affaires de dopage? Peut-être.
L'olympisme en particulier a-t-il fabriqué des défenses immunitaires pour résister à la corruption et aux enjeux politico-économiques? Pas sûr. Décembre 1998 aura vu un curieux télescopage de l'actualité. Dont le moins qu'on puisse dire est que les vertus pseudo-éthiques façon Samaranch ou crypto-désintéressées façon Paris 2008 sont à des années-lumière de l'idéal «participateur» de Coubertin.
Cynisme. Quel lien y a-t-il entre les aveux de magouille dans l'attribution des JO et la candidature politico-sportive de Paris? Aucun formellement. Mais, à la fin d'une année démystificatrice pour le sport, ce double «événement» laisse un goût amer. Comme en matière de dopage, la succession de révélations de corruption généralisée au sein du comité international olympique (CIO) a apporté la confirmation d'une dérive érigée au rang d'institution: les JO s'achètent. La candidature parisienne apporte une autre évidence: on sait pourquoi on tente de s'attacher les services d'une grand-messe olympique au mercantilisme désormais bien rodée. Affaire d'impact médiatique et économique bien sûr, mais aussi question de remobilisation électoraliste. Qu'importe son cynisme, l'art de la diversion est un genre majeur dans l'art de la politique contemporaine.
Eclaboussée par les affaires, la mairie de Paris compte donc bien spéculer sur cette candidature pour imposer la sienne aux municipales de 2001. Et Jacques Chirac, président de l