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Libération

Jean Tiberi, candidat au tremplinBeaucoup, à la mairie, craignent une opération politique.

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publié le 18 décembre 1998 à 16h51

Roger Karoutchi, président du groupe RPR au conseil régional

d'Ile-de-France, s'est fâché hier matin à l'Hôtel de Ville: «Je m'en vais, car ce qui se passe ici ne me plaît pas.» Quelques heures plus tard, le fondateur de l'association «Paris-Ile-de-France, l'odyssée 2008», distillait ses craintes dans une dépêche sur la dérive institutionnelle de la candidature de la capitale. Dans le Figaro d'hier, il affirmait: «[Si] nous donnons l'impression que le projet est récupéré, ce sera un échec.» Une manière de dire au maire de Paris que les JO ne doivent pas être un tremplin pour se refaire une image. Plus discrets, d'autres élus et fonctionnaires de la capitale ne cachent pas leur crainte que la candidature tourne à l'opération de communication pour Jean Tiberi. Peu croient aux chances de Paris de l'emporter sur Pékin. «Mais, avec l'effet Mondial, qui oserait critiquer un projet qui suscite l'engouement populaire? Ça serait politiquement suicidaire», constate, sous couvert d'anonymat, cet élu socialiste. En début de semaine, au Conseil de Paris, les groupes de gauche (PS, PC, MDC) et de droite (RPR, UDF, DL, CNI) ont donc affiché leur soutien à la candidature. C'était la première fois depuis son élection, en 1995, qu'une telle unanimité se faisait dans le sillage de Tiberi. Pour lui qui rêve de renouveler son mandat de maire en 2001, les JO sont une occasion inespérée d'afficher un semblant d'unité au sein de sa majorité municipale.

Si prompts d'habitude à critiquer Tiberi, les