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Libération

JO. Les soupçons de corruption autour de l'attribution des Jeux s'accumulent. Acculé, le CIO prêt à faire le ménage

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publié le 18 décembre 1998 à 16h51

«On déroule la pelote gentiment. Je vous assure qu'il va se passer

des choses et à mon avis très rapidement.» Alors que les derniers développements des affaires de corruption menacent d'éclabousser la tête du Comité international olympique (CIO), son directeur général, François Carrard, est monté au front hier. Le quotidien suisse Le Temps révélait mercredi que Goran Takac, un agent chargé de défendre les intérêts des villes candidates, était le fils d'un proche de Samaranch, président du CIO. Hier, dans les colonnes du même journal, François Carrard se défendait de toute collusion. «Je suis incapable de savoir ce que fait Goran Takac, s'il se livre à des choses critiquables en faveur des villes candidates ou non. Je sais seulement qu'il travaille pour certaines, le reste ne nous regarde pas», dit-il.

Reconnaissant quand même que Takac fils avait obtenu «des mandats du CIO, il y a sept-huit ans, pour sa société de réalisations graphiques publicitaires qu'il dirige, sans doute parce que son père, alors conseiller technique extérieur du CIO après avoir exercé la charge de directeur technique il y a de nombreuses années, l'y a aidé. C'est alors que je lui ai dit que, compte tenu des fonctions de son père, il pourrait y avoir conflit d'intérêts», poursuit François Carrard.

Sur l'enquête diligentée par Samaranch sur l'attribution à Salt Lake City des JO d'hiver 2002, le directeur affirme vouloir «frapper très fort et aussi loin que possible». «Cependant, nous n'avons aucune preuve q