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Libération

Une saison à l'OM. Un siècle entre le paradis et l'enfer Un livre retrace le parcours cahoteux du club bientôt centenaire.

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publié le 18 décembre 1998 à 16h53

Marseille de notre correspondant

On fêtera, l'an prochain, le centenaire de l'Olympique de Marseille, né en 1899, et apparu sur les terrains au siècle naissant. Avec quelques longueurs d'avance, Pierre Echinard, historien, et Alain Pécheral, journaliste, retracent le parcours d'un club qui, cent ans durant, alterne avec brutalité les montées au sommet et les descentes en enfer (1). Au-delà des péripéties, l'ouvrage vaut pour les anecdotes, la liste des 800 joueurs qui ont porté les couleurs du club et la nostalgie qui transpire des 450 photos. Prenons, au hasard, ce Brésilien, Yèso Amalfi. Un jour, il jongle avec un morceau de sucre, qu'il envoie dans sa poche de chemise d'un maître coup de patte. Commentaire de l'intéressé: «Quand les autres sauront faire ça, Yèso s'entraînera comme les autres.» En 1958, sa fiche de paye est ainsi rédigée: «Salaire fixe, 65 000. Prime de fidélité, 3 250. Prime de talent, 30 000"»

Prenons encore Jean Robin. Son père, président du club, l'inscrit à l'OM avant de le déclarer à l'état civil. Quoi de plus normal quand on sait que des bébés marseillais apprennent à parler avec les chants de l'OM? Pour Jean Robin, grand bien lui fera: en 1943, il devient titulaire de l'équipe. C'est la guerre, il côtoie un certain Weiskopf, juif, qui joue sous le nom de Virage. Petits détails, petites histoires. Qui se rappelle qu'avant Zidane, il y a eu un premier Zizou, Joseph Bonnel (de 1967 à 73)?

En 1969, l'OM gagne la Coupe. Qui se souvient que les Olympiens