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Libération
Interview

JUDO. A l'ouverture de la saison, Christophe Gagliano lève un coin de voile sur sa botte secrète. Entretien. Clés de sol.

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publié le 19 décembre 1998 à 16h32

Les championnats de France

individuels, ce week-end à Paris, marquent le début de la saison de judo. Christophe Gagliano, 31 ans, y cherchera une restimulation après une saison en demi-teinte. Le judoka de Maisons-Alfort, membre de l'équipe de France des -73 kg, médaillé de bronze à Atlanta et vice-champion du monde à Paris en 1997, se réserve d'habitude pour le Tournoi de Paris en février. Exceptionnellement invité, il y sera archifavori, mais devra se mesurer à une concurrence musclée. Redouté pour une botte secrète efficace, un retournement suivi d'une immobilisation d'école, il décortique un mouvement qu'il a bonifié au fil des années.

L'enchaînement. «D'habitude, à l'entraînement, on travaille soit debout (tachi waza), soit au sol (ne waza). Il faut être capable de continuer et d'enchaîner au sol. Lorsque l'on monte sur un tatami, on espère toujours être capable de conclure debout. Dès que le mouvement glisse au sol, j'enchaîne automatiquement. Un état d'éveil et d'opportunisme qui intervient dès que le partenaire a un genou au sol. Un passage que je travaille seul.»

La fluidité. «Les arbitres laissent très peu travailler au sol. Il faut leur montrer qu'il y a une évolution constante qui va mener à l'ippon. Dès que le mouvement se bloque, l'arbitre arrête l'action, ce qui rend l'ippon (victoire) au sol de plus en plus difficile à obtenir. Il faut donc aller très vite. Je m'assois en tailleur devant l'adversaire, je bloque son menton avec l'épaule et je glisse mes jambes