Toulouse, de notre correspondant.
«C'est la faute à pas de chance», disserte le directeur administratif du club. «C'est un buteur qui manque. Mais il faut de l'argent pour s'en acheter un. Et le TFC souffre d'être géré sans ambition aucune», analyse celui qui en a été le président en 1977. Toutes les opinions sont dans la nature quant aux trois pénaltys loupés depuis le début de la saison. Ces points marqués, le Toulouse Football-Club se baladerait aujourd'hui à la treizième position du classement de D1. Pour l'heure, il rame sur le fleuve des enfers de l'avant-dernière ou de la dernière position, selon les jours.
Les supporters du kop Ultra violet ont une explication beaucoup plus rationnelle à ces ratages successifs: «C'est le mauvais oeil.» Les trois joueurs qui ont loupé leur tir s'appellent Moreau, Malm et Maharzi. «Trois noms qui commencent par un M. ça peut pas être un hasard.» Histoire de conjurer le mauvais sort, un supporter s'est attaqué à la scie à un grand cèdre pleureur planté près des terrains d'entraînement, au moment où le TFC a commencé à dégringoler dans le classement.
«C'est une rumeur», corrige Gérard Leleu à l'administration du club. Reste que, vraie ou fausse, l'histoire fait rire les supporters: Toulouse peut perdre ses matchs depuis trente ans, le carré des irréductibles du foot ne se laisse pas démonter.
Désamour. «Le problème est qu'ils ne sont qu'un carré.» Le coiffeur du quartier de Bourrassol, lui, a renoncé au stade depuis longtemps, mais il n'a