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Libération

Après sa chute, le champion olympique pourrait clore sa carrière. Il n'y a plus de saison pour Cretier.

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publié le 21 décembre 1998 à 17h07

C'est la pire façon de terminer une carrière. A un moment que l'on

n'a pas choisi. C'est peut-être pour cette raison que Jean-Luc Crétier, victime d'une grave chute samedi dans la deuxième descente de Val Gardena (Italie), a décidé de repousser sa décision de prendre ou non sa retraite. C'est que le champion olympique de Nagano rêvait d'une sortie en beauté. Une dernière saison à la Alphand, avec pour ambition de confirmer sa médaille d'or dans la reine des disciplines du ski alpin, en remportant, par exemple, sa première descente dans une épreuve de Coupe du monde. Et peut-être l'espoir d'ajouter un titre à son palmarès en février à l'occasion des championnats du monde à Vail dans le Colorado. Avant de rechausser ses skis au début de l'hiver, le Français s'était même rêvé en vainqueur de la Coupe du monde. «Si j'avais à choisir, j'opterais pour le globe de cristal qui revient au meilleur d'une discipline sur une saison complète. C'est le couronnement suprême.» Très peur. Cet ambitieux programme a volé en éclats samedi matin sur la redoutable piste de la Saslong de Val Gardena, après quelques mètres de course. «Je n'ai pas fait d'erreur, mais j'ai senti mon genou gauche céder à la réception du premier saut. J'ai préféré provoquer ma chute plutôt que d'aborder la compression sur une jambe. Et là, je me suis fait très peur. Je me suis vu arriver dans un secteur sans neige, et dans les cailloux. Après la première reconnaissance, j'avais pourtant demandé aux responsables de la