Charles Biétry a craqué hier après une nouvelle défaite-naufrage, samedi soir, face à Lorient. Il a démissionné de ses fonctions: «J’ai pris cette décision seul, en toute sérénité, en toute conscience et toute responsabilité, parce que je tire un constat d’échec de ces derniers mois, a déclaré le président-délégué. Je ne jouerai pas sur les mots responsable ou coupable, je suis responsable et coupable.» Son arrivée officielle en juillet à la tête du club parisien, en remplacement de Michel Denisot, la nomination d’Alain Giresse comme entraîneur, puis le remplacement inattendu de ce dernier par Artur Jorge n’auront donc pas suffi pour redonner au club l’envergure tant convoitée. Biétry s’est présenté hier après-midi au siège de Boulogne, a lu, momifié, sa déclaration et est reparti sans dire un mot de plus.
Exit donc l'homme de Canal Plus féru de football, celui qui, autrefois, dans l'ombre, contrôlait, critiquait ou adulait de son fauteuil de journaliste les dribbles du PSG. D'un ton si acerbe qui poussa naguère Artur Jorge à la porte. Mais le hasard ou les coïncidences réservent parfois des mauvaises surprises: la cuvée 1988 du PSG végète dans un championnat où Marseille, le grand rival, prend ses aises avec Bordeaux.
Dès le début de saison, malgré ses 350 millions de francs de budget, Paris souffre. Battu d'entrée au Parc par le promu Lorient, le PSG subit une élimination européenne précoce face au modeste club israélien d'Haïfa. Une autre défaite à domicile face à Lens