Droit comme un menhir dans la forme. Mais couché par les faits. Désorienté et déchu. Ex-réputé infaillible, Biétry est responsable de la faillite. «Responsable et coupable», dit-il. Bel aveu d’un désavoué. La mise sur la touche est dure, même pour un metteur sur la touche de première, même pour un président délégué interventionniste et omniprésent, à défaut depuis l’éviction de Giresse d’être toujours omnipotent.
Avait-il seulement envisagé la possibilité d'un tel accident «industriel»? Pas sûr. Avait-il senti le vent du boulet? Peut-être. Mais Biétry est ainsi: il n'a jamais trop versé dans le doute. Son ex-bureau flanqué d'un diplôme de «champion olympique, catégorie journalisme sportif», en atteste: le moine-soldat à la poigne de fer de l'information sportive est d'un métal dur. Inoxydable, croyait-il. L'évidence est au moins aussi acide que les critiques qu'il a essuyées. Le buté du PSG a buté sur des certitudes. Ses convictions théoriques, son goût pour l'esthétisme télé, comme sa légitimité d'amoureux du beau jeu n'ont pas suffi à donner des jambes à une équipe en éternelle quête d'âme.
Ainsi va le sport aujourd'hui. Surexploité, il rend surtout ses acteurs surexposés. Curieuse pirouette de l'histoire pour celui qui a préfiguré la mise en image du sport-spectacle: le voilà victime d'un environnement dont l'autoproclamé «citoyen Canal» aura accompagné toutes les mutations. Mais voilà, sorti de ses murs, le grand vizir enfin à la place du calife Denisot, siège qu'il b