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Libération

BALLON. La Chine a accepté in extremis que Branson survole le Tibet. Sa tentativede tour du monde se poursuit. Vol au-dessus d'un nid de cocos.

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publié le 23 décembre 1998 à 17h24

C'est de saison: le sport-aventure comme le sport-business ont un

visage de plus en plus politique. La preuve: Tony Blair a volé au secours de Virgin et de Branson. Le Premier ministre britannique a dû intervenir auprès de son homologue chinois Zhu Rongji ­ Washington aurait fait de même ­ pour solliciter un sauf-conduit. Un sésame finalement délivré qui permet à l'homme d'affaires de poursuivre son tour du monde en ballon sans escale. «Malgré son entrée illégale en Chine, les autorités ont autorisé l'aérostat à continuer son survol», a fait savoir hier le Foreign Office. Parti vendredi de Marrakech, au Maroc, ICO Global Challenger (avec à son bord, outre Branson, le Suédois Per Lindstrand et l'Américain Steve Fosset) a cru voir son rêve de circumnavigation aérienne avorté au terme d'un soap-opera haletant.

«Impossible d'atterrir». Le ballon «viole» le territoire chinois lundi à 23 heures, par 30 degrés de latitude nord. Pékin avait, à l'origine, donné son accord, mais via un corridor bien défini, beaucoup plus au sud. Branson s'excuse: il affirme qu'il a été forcé de dévier son plan de vol de 300 km après les raids anglo-américains en Irak. Agacées, les autorités demandent illico au ballon de dévier sa route, puis lui intiment l'ordre de se poser à Lhassa, au Tibet. «C'est la seule trajectoire possible», tente de justifier Branson: «Impossible d'atterrir.» Il est vrai que l'Himalaya permet difficilement un atterrissage, de nuit qui plus est. Dix heures plus tard, la Chine lâ