Le Sénat a adopté hier à l'unanimité l'examen en seconde lecture du
projet de loi de lutte contre le dopage. Les sénateurs ont apporté plusieurs amendements au nouveau projet de l'Assemblée nationale. Ils se sont ainsi employés à gommer du texte son caractère répressif pour développer son seul aspect préventif. A l'arrivée, la Haute assemblée procède à un retour au texte déjà adopté à l'unanimité le 28 mai et qui avait été profondément remanié par les députés en novembre.
Anonymat. Les députés avaient ainsi adopté un amendement du gouvernement proposant une procédure d'alerte. Les médecins découvrant des symptômes de dopage chez un patient sportif se devaient d'alerter la commission médicale de la nouvelle haute autorité du sport, le conseil de prévention et de lutte contre le dopage. Les sénateurs, avec l'accord du gouvernement, ont annulé cette disposition, au nom du respect du secret médical et de la nécessaire confiance entre médecin et patient, mais ont proposé une innovation majeure. Dans chaque région, avec des budgets qu'il reste à trouver, seront créées des antennes médicales de prévention et de lutte contre le dopage. A l'instar du numéro vert récemment créé par le ministère, ces antennes seront des centres d'accueil de sportifs confrontés au dopage. Les médecins seront tenus, mais de façon anonyme, de leur transmettre les cas suspects de dopage. Ces déclarations devraient permettre d'établir enfin des études épidémiologiques. Mais pas seulement. «L'intérêt de ces d