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Portrait

«Je serai au-dessus de la mêlée». Enarque touche-à-tout, Perpère n'interviendra pas sur l'aspect sportif.

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publié le 23 décembre 1998 à 17h22

«Quand j'étais jeune, j'étais plutôt rugby. La balle au pied, je

suis pataud.» Cette boutade lancée hier matin par Laurent Perpère, nouveau président délégué du PSG, donne le pouls du personnage. A 47 ans, l'actuel directeur général des finances de Canal + (actionnaire majoritaire du PSG) a toujours joué les modestes. Au point de faire semblant de ne rien connaître au sujet traité pour mettre son interlocuteur en confiance" et mieux le coincer par la suite. Ce grand gaillard brun, souriant et charmeur, promène ses pantalons de velours et ses cols roulés dans les locaux de la chaîne cryptée depuis octobre 1995. C'est d'ailleurs une expression inspirée par le rugby qu'il a utilisée en guise de profession de foi: «Je serai au-dessus de la mêlée.» Autrement dit, ni président omniprésent comme Biétry, ni copain-copain avec les joueurs («je n'ai pas l'intention de montrer mes jambes au Camp des loges»).

Converti à Marseille. En fait, «le PSG doit être considéré comme une entreprise», estime Perpère. Et l'entreprise, cet agrégé de lettres sorti de l'Ecole nationale d'administration en mai 1981 (promotion «Droits de l'homme») connaît. Sa carrière professionnelle est à l'image du personnage: touche-à-tout; tour à tour professeur de français, inspecteur des finances, directeur de la stratégie de la division «spécialités chimiques» chez Rhône-Poulenc, directeur du groupe de presse Hachette, directeur général du Provençal et de Var matin ou directeur général de la banque Pallas-Stern.

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