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Libération

BALLON. L'obstacle chinois franchi, le tour du monde se poursuit dans les incertitudes de la météo. Branson dans le vent du Pacifique.

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publié le 25 décembre 1998 à 17h35

Regonflé par les épreuves, le ballon du milliardaire britannique

Richard Branson et de ses deux compères avait bien entamé la traversée du Pacifique hier. Pourtant, ce passage ressemble bien à une épine de plus dans leur tentative de tour du monde sans escale. Le plus gros océan du globe recèle en effet pas mal d'incertitudes. La météo pour le moins aléatoire pourrait faire sortir le ballon des puissants jet-streams et pousser, ainsi, le ballon à chuter dans l'océan. Le richissime aventurier Steve Fossett, et vrai pilote à bord, avait failli y laisser la peau, en août. Pris dans un orage, son dirigeable avait plongé dans le Pacifique Sud.

Histoire sans doute d'entretenir le suspense, le trio a laissé planer avant-hier le doute sur ses réserves de carburant. Un problème essentiel pour maintenir de l'air chaud dans l'enveloppe de 45 mètres de haut et pressuriser la nacelle bourrée d'équipements électroniques. Après avoir sauté lundi et mardi l'obstacle naturel de l'Himalaya, à plus des deux tiers du parcours, l'équipage avait brûlé 1,5 des 6 tonnes de propane liquéfié embarqué lors du décollage à Marrakech, vendredi dernier. «Plus on est haut, plus on brûle du gaz», résument les aéronautes.En plus, le ballon a dû modifier son itinéraire pour éviter les frappes aériennes contre l'Irak. Il a dû négocier son passage dans un étroit corridor entre la Russie et l'Iran, qui lui avaient fermé leurs espaces aériens. Pékin lui a ensuite donné des sueurs froides. Après avoir ordonné au bal