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Libération
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Une voiture qui jamais n'arriva à Dublin

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Où un soigneur se fait pincer avec son matériel de dopage.
publié le 28 décembre 1998 à 17h49

Deux événements ont marqué l'actualité sportive de l'année. Nul

n'ignore que, le dimanche 12 juillet, l'équipe de France a remporté la Coupe du monde de football. Un Everest du sport hexagonal. Le deuxième événement s'est emboîté chronologiquement au premier comme la gueule de bois succède aux libations. C'est l'«affaire Festina». Au demeurant, l'appellation est commode mais impropre, car l'événement ne se résume pas au drame d'une équipe cycliste où s'illustrait le champion le plus populaire de la France à vélo, Richard Virenque. Libération a choisi de revenir sur l'affaire qui a mis en lumière les réalités sinistres du dopage dans le cyclisme et a sonné l'alarme pour l'ensemble des disciplines sportives.

Six mois ont passé depuis le début de l'histoire, qui coïncida avec le départ du Tour de France. Avec le recul, il est possible d'en réexaminer les rouages, de les remettre en place, d'éclairer les zones d'ombre, d'avoir une vision plus juste.

L'enquête que nous publions tout au long de la semaine s'est surtout dirigée dans deux directions: le fonctionnement de l'équipe Festina et les avancées des investigations judiciaires. Ces deux aspects permettent de réajuster les rôles et les portraits des protagonistes. Ils éclairent aussi les pratiques en cours dans le vélo et les ressorts du dopage. Tout ce pour quoi l'«affaire Festina» est, plus qu'un événement de l'année, une borne dans l'histoire du sport à la fin du siècle.

Que ce soit parmi les miss de la caravane, les journalis