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Libération

Vélodrome, l'antre de l'OMDepuis août, Eric Franceschi photographie les matchs à Marseille.

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publié le 28 décembre 1998 à 17h50

Depuis le début de la saison, le photographe Eric Franceschi a

assisté à tous les matchs de l'Olympique de Marseille à domicile. Pour décliner avec un objectif le pendant de la chronique de l'OM publiée chaque vendredi dans Libération. Chronique ordinaire d'une équipe qui ne l'est pas. Avant même de détenir le record du nombre d'abonnés, Marseille rimait déjà d'une façon particulière avec les gaietés du ballon rond. L'OM prétend en outre au titre de champion de France, bien que Bordeaux lui ait barboté dans la dernière ligne droite celui d'automne. Evitant soigneusement les photos d'actions de jeu, aux inévitables protagonistes ­ un ballon et des joueurs ­, Eric Franceschi saisit, semaine après semaine, l'ambiance et la vie du Stade-Vélodrome depuis le bord du terrain. Mais l'espace imparti au reporter-photographe est rigoureusement délimité. Il se réduit aux abords du poteau de corner et aux quelques mètres derrière la cage du gardien. Impossible de mettre le nez dans les vestiaires. Interdit d'avancer un pied sur la pelouse. Attention à ne pas être dans le champ des caméras de télévision. Et bien sûr, éviter de faire le pied de grue devant les panneaux publicitaires qui entourent la ligne de touche. Si l'oeil est encadré, le cadre, lui, s'échappe vers les manies des uns et les lubies des autres. Sans oublier celles des visiteurs. En tournant carrément le dos au jeu, ce sont les attentes des supporters, leur liesse, leurs déceptions et leur délire qui se donnent à voir.