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Libération

VOILE. Après avoir réparé dans Around Alone, elle entame la poursuite. Autissier retrousse ses manches

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publié le 28 décembre 1998 à 17h49

Lorsqu'elle passe dans cette partie des mers du sud, Isabelle

Autissier collectionne les ennuis. Il y a quatre ans, lors du dernier BOC Challenge (ancien nom d'Around Alone), elle avait lancé un appel de détresse, avant d'être secourue à coups de polémique par la marine australienne: le coût de son sauvetage avait été estimé à près de 60 millions de francs. Cette fois, lors de la 2e étape de la course autour du monde en solitaire et avec escales, entre Le Cap et Auckland, la navigatrice de La Rochelle a eu plus de chance. Même si elle a dû abandonner la tête de la course après la rupture, il y a deux semaines, de son rail de grand-voile. Ce n'est que samedi soir que la skipper de PRB a enfin pu réparer. Au total, neuf heures de travail d'arrache-pied à l'abri dans la baie d'Aventure en mer de Tasmanie, position qu'elle a peiné à rejoindre, freinée par des vents contraires. Isabelle Autissier est repartie dimanche à 3h30 (heure française), et s'est relancée à la poursuite des trois compères qui la précèdent au classement provisoire en direction d'Auckland. «Je peux repartir tranquille», a soufflé Isabelle Autissier après avoir également réparé son standard lui permettant de recevoir enfin classements et météo. «C'est hyperfrustrant de sentir que le bateau a du potentiel, mais que tu te traînes parce que tu ne peux pas faire autrement, ou que tu angoisses dès qu'il y a 30 noeuds de vent car à 35, il devient incontrôlable.» En tête, l'Italien Giovanni Soldini tient bon. A 10h