Melbourne correspondance
Sydney avait sorti le grand jeu, samedi, pour le départ de la 54e édition de la Sydney-Hobart. Grand soleil, mer indigo, des centaines de bateaux virevoltant autour des 115 yachts engagés dans la course, alors qu'ils s'envolaient vers la Tasmanie, le spinnaker arrondi par une jolie brise. Quarante-huit heures plus tard, les drapeaux ont été mis en berne dans le port d'Hobart. La tempête a dévasté la flottille, laissant le pire bilan de l'histoire de cette course au large. Deux marins australiens morts une crise cardiaque, un marin noyé dans son harnais , un disparu présumé mort, le Britannique Glyn Charles, trois autres disparus pour lesquels les recherches continuent. 45 voiliers ont été endommagés, plus de 50 marins hélitreuillés et évacués à terre, certains souffrant de blessures graves jambes cassées, doigts coupés ou d'hypothermie.
Météo optimiste. Les commentateurs étaient confiants, au départ, samedi. La météo avait bien repéré «un coup de vent du sud, bref, mais pas trop fort», mais ils étaient persuadés que ces vents allaient propulser davantage les plus rapides des monocoques vers Constitution Dock, le port de Hobart. Les maxis devaient rejoindre la capitale tasmanienne, à 630 milles (1 200 km) au sud, dans la soirée ou la nuit de lundi. Et battre enfin ce fameux record de 2 jours, 14 heures, 7 minutes et 7 secondes établi par le maxi allemand Morning Glory en 1996.
Dimanche soir, la dépression s'est creusée, les vents ont tourné à l'