Les déclarations des Festina, lors de leur audition à Lyon le 24
juillet, élargissent sensiblement le champ des enquêteurs. Il apparaît clairement alors, nul n'en doutait, que les coureurs n'ont pas découvert le dopage en arrivant chez Festina. Par exemple, Armin Meier, qui effectuait sa première saison sous ces couleurs, a reconnu prendre de l'EPO depuis deux ans. Zülle a confié que le dopage fonctionnait de la même manière à la Once, l'équipe espagnole avec laquelle il courrait l'année précédente. D'une manière ou d'une autre, à l'exception de Richard Virenque, qui campe sur des dénégations, tous les coureurs ont appris quelque chose aux policiers du SRPJ de Lille. Le parquet élargira la saisine du juge à toutes les équipes.
Tout cela n'apaise guère la grogne qui a gagné le peloton du Tour de France. Au départ de Frontignan, Jean-Marie Leblanc, directeur de l'épreuve, et Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme, rencontrent les coureurs et les directeurs sportifs à huis clos. Il en ressortira que les coureurs refuseront dorénavant de répondre aux questions des journalistes sur le dopage et qu'ils exigent que soient reportés les contrôles de santé, une nouvelle modalité de lutte contre le dopage par le biais d'un suivi biologique.
Once, Casino, Banesto" Néanmoins, sur le dopage, les coureurs ne seront pas muets avec tout le monde. Les enquêteurs ont décidé d'entendre les anciens Festina. Ils ont compris que les coureurs en savaient beaucoup, ils se sont re