Le golf voudrait bien bousculer son image. Investir les terrains
vagues. Mettre un club dans les mains de tout le monde. Mais on ne sort pas de la surface polie des greens juste en claquant des doigts. Ce n'est pourtant pas faute de tentatives. D'un côté, l'association Triangulaid, via une méthode originale et peu académique initiée par l'ancien joueur pro gallois Bill Owens, souhaite faire du golf un instrument pédagogique à destination des gamins des quartiers. De l'autre, la fédération française de golf (FFG), se lance, depuis septembre, dans le concept de «golfs compact urbains», des espaces verts de petite taille (entre 5 et 10 hectares) qui pourraient trouver leur place dans les friches et autres zones urbaines. «Il faut absolument sortir le golf de son ghetto et créer de nouvelles structures où les gens oseront aller», appuie Marie-Hélène Vienne, vice-présidente de la fédération. L'enjeu est triple. Un public à conquérir la FFG compte 270 000 licenciés, soit 0,4% de la population et souhaite parvenir à 1% , un autre à ne pas perdre «Je ne peux pas me permettre d'accueillir tous les mômes des cités, autrement mes clients vont partir», murmure le responsable d'un golf et surtout, à terme, des tarifs, souvent prohibitifs, à réviser. La mauvaise réputation. Mais cette démocratisation annoncée bute sur une réputation qui fait hurler de rire dans les cités. «Au début, j'ai dit: "C'est pas mes jeunes qui vont s'intéresser à ça. Ils connaissent le golf comme sport de