Les joueurs de la NBA sont de curieux mammifères qui appartiennent à
de riches dompteurs. Ces derniers sont plus connus sous le nom de «propriétaires de franchises». Les premiers exigent que leurs salaires demeurent élevés et les seconds s'y opposent. Les deux parties ont devant elles encore quarante-huit heures pour s'entendre. Le conflit dure maintenant depuis près de six mois. La NBA et les joueurs ne parviennent pas à s'accorder sur le moyen de se partager un pactole évalué à 2 milliards de dollars par an. C'est à New York que va se décider dans les prochaines heures l'avenir de la plus grande entreprise mondiale de sport spectacle. Les dirigeants de la NBA ont fixé à demain la date limite d'un accord. Jeudi, une réunion se tiendra entre le conseil des gouverneurs de la NBA, composé d'un des représentants des 29 franchises de la Ligue, et le syndicat des joueurs. La dernière offre des propriétaires, faite le 25 décembre, proposait que la part des salaires soit de 53% dans quatre ans, 53,5% dans cinq ans et de 54% dans six ans. Le syndicat, qui avait revu ses revendications à la baisse, demandait respectivement 55%, 56% et 57%. Des différences qui représentent 60 millions de dollars par an sur un volume de salaires dépassant le milliard de dollars. A titre indicatif, 60 millions de dollars, c'est deux fois le salaire que percevait Michael Jordan l'année dernière à Chicago. «Les propriétaires ont fait beaucoup de concessions», a souligné David Stern, le patron de la ligue