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Libération

Après l'accord entre les basketteurs et la ligue américaineLes ravages de la guerre des riches La saison NBA sera tronquée, les supporters sont«écoeurés».

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publié le 8 janvier 1999 à 23h28

Washington, de notre correspondant

«We got game!»: que la fête du basket commence enfin, clament les commentateurs sportifs américains. A quelques heures de l'annulation de la saison 1998-1999 de la NBA (National Basket-ball Association, la ligue professionnelle), les joueurs réunis à New York ont entériné mercredi après-midi l'accord conclu dans la nuit par le directeur de leur syndicat, Billy Hunter, avec David Stern, le «commissaire» de la NBA qui agit au nom des propriétaires des 29 clubs du championnat. L'annulation, un événement sans précédent dans l'histoire des sports professionnels, aurait eu un impact désastreux pour le basket, devenu en vingt ans le sport spectacle le plus populaire ­ et le plus rentable ­ aux Etats-Unis. La saison débutera finalement début février, au lieu de début novembre. Chaque équipe n'y jouera que 52 rencontres, contre 81 habituelles. Sans compter tous les matchs de démonstration d'avant saison annulés eux aussi, de même que le sommet de la saison, le match des All-Stars qui réunit les meilleurs joueurs du pays et qui devait avoir lieu à Philadelphie le 14 février.

Des milliards en jeu. Au terme d'une épreuve de force de six mois, les propriétaires ont donc obtenu ce qu'ils voulaient dans la nouvelle convention collective, valable pour six ans. Principal gain: un plafond au salaire des joueurs (14 millions de dollars par an, soit plus de 70 millions de francs) et une réduction de la part des revenus globaux que la NBA consacre aux salaires