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TENNIS DE TABLE. Les Masters se jouent à Paris depuis jeudi. Le pongiste androïde virtuose du Celluloïd.

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publié le 9 janvier 1999 à 23h29

Depuis jeudi, le stade Pierre-de-Coubertin à Paris vit au rythme du

sifflement des petites balles de Celluloïd. La finale de l'ITTF Pro-Tour, véritable masters de tennis de table, qui se déroule pour la première fois en Europe, voit s'affronter les meilleurs spécialistes mondiaux quatre jours durant. A la clef, l'attribution du titre honorifique de champion de l'année 1998, et plus d'un million de francs de dotation à partager. Une manifestation exceptionnelle pour une discipline en quête de reconnaissance et de professionnalisme, qui compte quatre Français dans les vingt meilleurs joueurs mondiaux. Portrait-robot d'un maître virtuel du tennis de table avec Patrick Birocheau, entraîneur de l'équipe de France masculine.

Un regard bien perçant «Indissociable du mental, le regard est un mélange de sérénité et de bluff. On cherche à croiser celui de l'adversaire. On le fixe, à la fois pour le déconcentrer et l'impressionner. Le grand bluff commence. L'observation de l'adversaire est une prise d'information. Ses yeux fixent la raquette de l'adversaire. Le serveur masquant au maximum son intention, il faut deviner visuellement le choix, et ceci le plus rapidement possible, pour déclencher une réponse adéquate. Le maître est celui qui a su anticiper, et qui impose sa réponse. Sa vitesse de perception est au-dessus de la norme.»

Un bras bien équilibré «C'est, avec l'épaule, l'élément moteur. Il doit être capable d'endurer les fréquences et la violence des coups. Physiologiquement, cel