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Libération

Trois mois de plus pour Bouras. Le Tribunal arbitral du sport inflige quinze mois de suspension au judoka dopé.

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publié le 9 janvier 1999 à 23h29

Dopé, sanctionné. Dopé à son insu? Le tribunal arbitral du sport

(TAS) de Lausanne a fixé définitivement vendredi à quinze mois la suspension de Djamel Bouras. C'est trois mois de plus que ce que lui avait infligé, clémente, la Fédération française de judo, puis le ministère de la Jeunesse et des Sports. Compte tenu de la suspension d'un an déjà effectuée, le champion olympique d'Atlanta pourra reprendre la compétition le 19 mars. «Je suis vachement déçu, a avoué le judoka, qui avait été entendu par les trois arbitres du TAS mercredi. J'y comprends plus rien, je suis un peu perdu. Je leur ai dit ce que je sentais: qu'ils m'innocentent et que, s'ils découvrent dans cinq ans ou dix ans que je m'étais vraiment dopé, ils pourraient me mettre non pas quinze mois [de suspension] comme il l'ont fait, mais vingt ans de prison. J'ai peut-être été victime d'un complot. J'aimerais bien savoir la vérité un jour.» La vérité, Bouras la cherche ­ ou la cache ­ depuis le 2 octobre 1997. Ce jour-là, le judoka subit un contrôle positif à l'Institut national des sports et de l'éducation physique, à Vincennes. L'expertise et la contre-expertise révèlent des traces de nandrolone dans ses urines (un stéroïde anabolisant), dans des proportions qui ne laissent aucun doute sur le dopage. S'engage alors un feuilleton scientifico-procédurier. Bouras a toujours orienté sa défense dans une seule direction: je ne me suis pas dopé, la nandrolone peut être sécrétée naturellement par l'organisme. Ce que t