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Libération

Colomiers met le pack pour bloquer PerpignanLa deuxième demi-finale a donné lieu à un match très physique, dominé par les avants.

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publié le 11 janvier 1999 à 23h29

A Toulouse, Colomiers bat Perpignan 10 à 6 (3-6)

Pour Colomiers: 1 essai de Skrela (66e); 1 transformation de Skrela (66e); 1 pénalité de Labit (12e).

Pour Perpignan: 2 pénalités de Bellot (18e, 35e).

En bas, sur la pelouse, le pilier columérin Richard Nonés tombe de ses 107 kilos sur les genoux, la tête entre les mains. Les deuxième ligne Moro et Revailler tombent, eux, dans les bras l'un de l'autre. En haut, dans les tribunes, Daniel Herrero reste droit dans son poncho. La crinière grise du pape toulonnais du rugby ne bouge pas d'un poil sous son bandeau. Il s'attendait à autre chose. «Cette demi-finale n'était pas du niveau d'une coupe d'Europe.» Fermez le ban.

Hargne. Le bloc de béton de Colomiers venait d'affronter 80 minutes durant l'armée de plomb de l'USA Perpignan. La pelouse du Stadium de Toulouse s'en souviendra à hauteur de la ligne des quarante mètres du camp perpignanais. Les spectateurs aussi, qui ne se sont surtout pas tordu le cou à suivre les éventuels mouvements de trois-quarts d'un en-but à l'autre. Les mauls ont succédé aux mauls où la hargne physique a fait spectaculairement progresser les deux équipes de 10 ou 15 mètres. Mais le mouvement des vagues, aussi puissantes soient-elles, qui se brisent sur les digues, ça finit par lasser. «Déficit de jeu», en a conclu le Toulonnais. «Notre jeu a manqué de mouvement», reprenait l'entraîneur perpignanais Alain Teixidor dans les vestiaires. «Victoire un peu limite», lui a fait écho son homologue columérin, heureux