Madrid correspondance
Certains disent que ça lui pendait au nez depuis longtemps: Jesus Gil y Gil, maire de Marbella et président de l'Atletico Madrid, est en détention préventive depuis jeudi pour malversation présumée. La justice l'accuse d'avoir déshabillé sa ville pour habiller son club de foot. Gil aurait interprété avec largesse un contrat de sponsor passé par Marbella avec l'Atletico et détourné 450 millions de pesetas (18 millions de francs) au profit des rojiblancos (rouges et blancs). Le juge d'instruction Santagio Torres n'écarte pas l'hypothèse qu'il ait pu s'acheter les services de deux joueurs avec l'argent du contribuable marbelli au début des années 90.
Cette affaire n'est que l'une des innombrables casseroles que le tonitruant personnage trimballe derrière lui. A 65 ans, Gil est une sorte de roi Midas qui transforme en scandale tout ce qu'il touche. La double casquette n'arrange rien: sa gestion du plan d'occupation des sols de Marbella, capitale espagnole de la jet-set sur la Costa del Sol, lui a valu d'être dénoncé près de 70 fois devant la justice depuis son élection en 1991. Quant au président de l'Atletico, il ne se passe pas une saison sans que l'UEFA (Union européenne du football) ou les instances du ballon rond espagnol ne réclament sa suspension. Sauvé par Franco. Ce n'est pas la première fois que les grosses chaînes en or qu'il aime arborer sous sa chemise entrouverte se transforment en menottes d'acier. Promoteur immobilier comme beaucoup de ses co