Menu
Libération

Fin de l'air JordanLe basketteur a annoncé, hier, son retrait des parquets.

Article réservé aux abonnés
publié le 14 janvier 1999 à 23h10

Washington, de notre correspondant

«J'ai choisi de m'en aller en pouvant encore jouer. C'est comme ça que je voulais que ça se termine.» Il y avait un brin d'émotion, mais aussi une nonchalance dans la manière dont Michael Jordan, 36 ans, a confirmé hier qu'il prenait sa retraite. Et quittait le basket-ball, le sport dont il a fait en treize ans de carrière le spectacle le plus populaire de la planète. «Il n'y aura jamais d'autre Michael Jordan», a-t-il rappelé, avec sa manière étrange de parler de lui-même à la 3e personne, tout en caressant son crâne chauve. Du coup, les fans des Bulls, ­ l'équipe qu'il a menée six fois à la victoire ­ comme les supporters de la NBA et tous les habitants de Chicago, enneigé et battu par le blizzard, semblent en deuil. «Les Bulls vont redevenir des nuls, comme ils l'étaient avant Jordan», a dit un fan éploré.

CNN, comme toutes les chaînes câblées et sportives, ont retransmis la conférence de presse en direct. L'athlète le plus connu au monde, «le meilleur qu'il y a eu et qu'il y aura jamais», disaient des banderoles, a confirmé avoir pris sa décision à la fin de la dernière saison, juste après avoir donné aux Bulls leur 6e titre. Mais il a expliqué en avoir retardé l'annonce en raison du conflit entre joueurs et patrons de club, qui vient tout juste de se terminer par la signature d'une nouvelle convention collective (Libération du 8 janvier). «Je voulais manifester mon soutien aux joueurs de demain, comme j'ai bénéficié de l'action de ceux q