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Libération

Fin de l'air JordanLe basketteur a annoncé, hier, son retrait des parquets.

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publié le 14 janvier 1999 à 23h10

Labellisé «plus grand sportif de tous les temps», sa majesté His

airness aura marqué le sport. Revue de A à Z.

Air. Surnom: Michael «Air» Jordan, pour l'impression qu'il donnait de rester suspendu. Des scientifiques de la Nasa se seraient penchés sur le phénomène. Bar. Son établissement bourré de télés ne marquera pas le triomphe de la gastronomie. Peu importe, l'endroit est l'un des plus visités de Chicago.

Chicago. Il y débarque en 1984. Il a 21 ans: «J'avais encore le nez qui coulait et je ne connaissais rien de la grande ville.» Il ne la quittera que pour un piteux intermède base-ball. En 1993, à l'annonce de sa première retraite, un patron de bistrot avoue avoir vu une cliente pleurer en buvant sa bière. Et le maire le remercie «pour l'ensemble de son oeuvre».

Dollars. Le sportif le mieux payé au monde affichait 33,14 millions par an en salaire. Soit 1,3 million par jour si l'on y ajoute les contrats publicitaires. Sur sa valeur financière, les chiffres les plus fous circulent: Forbes a calculé «l'effet Jordan» aux Etats-Unis autour de 10 milliards de dollars. Le Chicago Tribune ose avancer qu'il a apporté 1 000 milliards de dollars à la ville.

Ego. A 18 ans, il achète une voiture. Sur la plaque d'immatriculation: «Magic Mike». L'une de ses phrases préférées: «Je n'ai plus rien à prouver.» Ou bien: «Quand je suis parti, plus rien ne peut m'arrêter. Le ballon m'appartient. Mon adversaire m'appartient. Je peux jouer avec lui comme une marionnette.»

Icône. «Michael, c'est Dieu