Samedi à Las Vegas, Mike Tyson, l'ex-roi des poids lourds, effectue
son retour face au Sud-Africain François Botha. Toute la semaine, «Libération» raconte la vie de ce boxeur au parcours chaotique.
La fracassante victoire face à Michael Spinks, le 27 juin 1988 à Atlantic City (Libération d'hier), est considérée en son temps comme le sommet de la carrière de Mike Tyson. En 91 secondes et cinq coups de poing, le New-Yorkais se sublime et démantibule celui qui est, alors, présenté comme son plus dangereux adversaire. Ce soir-là, Tyson n'est plus seulement boxeur, il est LA boxe. Il laisse pantois les 21 000 spectateurs du Convention Center et des dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde. Au passage, Tyson a établi un record, empochant 21 millions de dollars (130 millions de francs à l'époque). Autre record, celui de la seconde de travail d'un sportif la plus chère payée de l'histoire: 1,4 million de francs.
Aujourd'hui, le combat face à Spinks est encore le sommet de la carrière pugilistique de Tyson. Un retentissant succès qui dissimulait, un court instant encore, une vie privée partant en quenouille. Son histoire d'amour avec Robin Givens, épousée en février 1988, vire rapidement au cauchemar. La presse à scandale prête à sa femme de multiples amants, tels Magic Johnson ou Eddie Murphy. On revoit souvent Tyson, de plus en plus irritable, traîner dans les bas-fonds de Harlem. C'est là, dans un bar glauque, qu'il se fracture la main en août 1988, après une baga