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Libération

L'Olympisme a la flamme aux fesses. Le CIO menacé par les révélations sur la corruption.

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publié le 16 janvier 1999 à 23h12

Le scandale du Comité international olympique (CIO) fait tache

d'huile sur le plastron du mouvement sportif. Il menace de cochonner tout le costume. Les révélations se succèdent quasiment chaque jour depuis la mi-décembre, et les allégations de corruption autour des Jeux de Salt Lake City par un vice-président suisse du CIO (Marc Hodler). Hier, on apprenait que la municipalité de Nagano, hôte des Jeux d'hiver 1998, avait brûlé des documents comptables relatifs à sa candidature. Asahi Shimbun, le plus grand quotidien japonais, affirme que le contrat passé avec une agence suisse, dirigée par le fils d'un conseiller technique de Juan Antonio Samaranch, président du CIO depuis 1980, serait ainsi parti en fumée. D'autres membres du CIO auraient reçu des peintures japonaises de prix du comité de candidature de Nagano, en 1989. Aux Pays-Bas, c'est le comité olympique national qui veut examiner les comptes de la Fondation des amis d'Anton Geesink, membre néerlandais du CIO cité dans le scandale de corruption des Jeux d'hiver de 2002 à Salt Lake City.

Démissions. Car c'est de la capitale des mormons que le scandale arrive. Jeudi, le comité olympique américain a accepté la démission d'Alfredo La Mont, son responsable des relations internationales. Motif: relation d'affaires avec le comité d'organisation de Salt Lake City (Sloc), et particulièrement avec son président, déjà démissionnaire. C'est la dernière victime en date du scandale olympique. Il y en aura d'autres dès la semaine proc