Rennes envoyé spécial
«En quarante-quatre ans de métier, j'ai pas souvent connu pareil engouement», lance le gardien du stade de la route de Lorient à Rennes, samedi soir avant le choc contre l'OM. En quelques heures, les 19 492 billets du match se sont arrachés comme des petits pains. Stéphane, responsable d'un des clubs de supporters (Allez Rennes), renchérit: «A la vente des billets, c'était de la folie.» Rien d'étonnant, pourrait-on croire, s'agissant d'un match de Marseille. Comme souvent, la demande a été bien supérieure à l'offre. Mais là, les proportions détonnent.
«Ce soir, on aurait pu remplir à l'aise le Stade Vélodrome», se félicite Yvon, tout heureux de posséder le précieux sésame. Selon les dirigeants, plus de 60 000 demandes auraient été enregistrées auprès du club breton. Mais cette année, à Rennes, on ne vient plus simplement admirer les stars de l'équipe adverse. Samedi, la Bretagne est Un «grand Ouest» qui défie le grand Sud. Pour l'occasion, les quatre clubs de supporters rennais (les Socios, le Roazhon Celtic Kop, les Red and Black Angels, qui a la particularité d'être exclusivement féminin, et Allez Rennes) avaient uni leurs efforts pour accueillir comme il se doit les 6 000 abonnés du club et les supporters adverses. «Aujourd'hui, c'est particulier car on reçoit le futur champion de France», explique ainsi Thierry (Allez Rennes), chargé de l'animation de la tribune populaire.
Très vite, cependant, les ardeurs des supporters bretons sont refroidies par le