L'arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées le 2 août a
laissé le petit monde du sponsoring sportif dans la torpeur. En dehors de Festina, qui s'évertue à minimiser l'euphorie de ses ventes de montres malgré (ou grâce à?) le scandale désormais associé à son nom, les sponsors restent perplexes. Peut-on dépenser 25 millions de francs par an, comme le fait le Crédit Lyonnais depuis 1981, ou 30 millions de francs, à l'image du Crédit agricole cette année, pour voir son nom attaché au dopage, à la triche et aux enquêtes judiciaires? Les mérites du sponsoring, tous l'ont compris de longue date. Plus de 4 millions de téléspectateurs français ont regardé le Tour de France en 1997, ont vu l'ours du Crédit Lyonnais remis au lauréat de l'étape, lorgné sur le chronométrage de Festina ou remarqué le maillot à pois du distributeur Champion. Pour apparaître à l'écran pendant autant de secondes, il faudrait engloutir des sommes au moins quatre fois plus importantes. La sympathie de la communion avec les forçats de la route en moins. La Secodip (Sofrès) et API, un consultant spécialisé basé à Nanterre, réalisent d'ailleurs pour leurs clients de savants calculs pour transformer l'investissement du sponsor en équivalent pub. Le jackpot assuré à tous les coups.
Chute d'audience Mais que le dopage vienne transformer le Tour en marathon judiciaire, et le sponsoring est en émoi. Faut-il renouveler l'opération en 1999? Sitôt la boucle terminée, quatre sponsors s'empressent de demander une étud