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Libération

Première démission pour corruption au CIOJuan Antonio Samaranch demande aux membres mis en cause de garder le silence.

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publié le 20 janvier 1999 à 23h14

Le béton du barrage est malade et l'ouvrage est en danger. Si le CIO

était un barrage, voilà la peinture qu'il conviendrait d'en faire. Hier, le CIO a enregistré la première démission depuis le début du scandale de corruption lié à l'attribution des Jeux. Ce qui ne veut pas signifier que la culpabilité de Pirjo Haeggman, membre finlandaise du CIO, soit entièrement démontrée. Mais la télévision canadienne tiendrait des preuves qui établiraient que le Comité d'organisation des Jeux de Toronto a payé le loyer du couple Haeggman pendant un an (630 dollars américains mensuels, 537 euros): «Je suis coupable d'avoir été trop naïve et d'avoir fait confiance aux gens», a-t-elle expliqué hier soir. Avant ce coup de théâtre, le CIO a entendu monter des antipodes l'appel «des plus hauts dirigeants du sport australien» exigeant l'exclusion des membres de la famille olympique «dont la corruption serait avérée». Cette demande émane de Kevan Gosper, membre australien du CIO. Gosper est attendu en fin de semaine à Lausanne pour assister à la session extraordinaire du CIO dont l'ordre du jour est justement de demander des comptes à ses indélicats membres mis en cause dans le processus d'attribution des JO d'hiver à Salt Lake City. Depuis quelques jours, c'est également sur Sydney que pèsent des soupçons. Un ancien ministre australien, Bruce Baird, dit posséder des preuves. Il parle de faveurs d'un montant de 18 millions de dollars américains (15 millions d'euros). Une pareille somme «aurait