Londres de notre correspondant
L'expulsion n'aura duré que dix-huit heures. L'Angleterre a été réintégrée hier soir dans le Tournoi des cinq nations. Comme prévu, l'Angleterre jouera l'Ecosse le 20 février à Twickenham, et la France le 20 mars. Le désastre a été évité de justesse à la suite de longues négociations entre le président du tournoi, Allan Hosie et Francis Baron, un représentant de la Rugby Football Union, l'intitulé officiel de la fédération anglaise. Un dénouement heureux mais aussi logique. Il aurait été suicidaire pour les Anglais et leurs sponsors de refuser les conditions posées par les organisateurs des Cinq Nations, l'épreuve reine du sport. Selon le deal conclu in extremis, les Anglais confirment sans la moindre réserve les modalités du partage avec les quatre autres équipes, des royalties qu'ils avaient obtenues en signant, seuls, en 1996 un accord de retransmission télé avec BSkyB, la chaîne de Rupert Murdoch. Ils acceptent aussi qu'un expert indépendant soit nommé pour calculer le partage du gâteau entre les cinq nations, auxquelles se joindra l'an prochain l'Italie. L'accord est bon pour dix ans et le tournoi devrait être sauvé jusqu'en 2006. Cette affaire fait suite à une première expulsion de l'Angleterre en juillet 1997, déjà à la suite de la professionnalisation du sport et des royalties télé de Rupert Murdoch, qui entend imposer sa loi au rugby (lire ci-contre). Le conflit avait été alors résolu, pour renaître ce week-end, lorsque l'Angleterre ét