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Libération

Rupert Murdoch maître du jeuPropriétaire des droits de l'équipe anglaise,il fait et défait les compétitions.

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publié le 20 janvier 1999 à 23h14

Depuis toujours, l'objectif majeur des Irlandais, des Gallois et des

Ecossais dans la saison de rugby, c'est de couper le scalp des Anglais. Ce n'est donc pas de gaieté de coeur qu'ils ont exclu un si constant ennemi du Tournoi des cinq nations. Mais depuis quelques années, les Anglais se sont mis tout le monde à dos, à tel point que les inventeurs du jeu n'ont jamais été dans une position aussi fragile. Sanctionnés par l'International Rugby Board (qui tient lieu de fédération internationale) pour leur incapacité à tenir leurs clubs, durement critiqués par les Australiens pour leur impuissance à mobiliser leurs meilleurs joueurs lors de la dernière tournée dans l'hémisphère Sud, ils sont devenus le réceptacle de toutes les rancoeurs.

Il faut dire que le rugby anglais, depuis le passage au professionnalisme en 1995, est le principal outil d'instabilité dans un paysage pourtant restreint, fait de cinq nations majeures (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie, Angleterre, France), d'autant de nations de second rang (Irlande, Pays de Galles, Italie, Argentine, Ecosse) et de deux poignées de nations mineures.

Surenchère. Les grandes nations ont en effet plus ou moins réussi à réguler le passage au professionnalisme. Les trois nations de l'hémisphère Sud avaient pour cela signé ensemble un accord de diffusion télévisée qui leur offrait suffisamment de revenus pour placer leurs meilleurs joueurs sous contrat, directement avec les fédérations. Depuis quatre ans, le système fonctio