Marseille, de notre correspondant
A quoi sert un match amical contre le Maroc? A rien, doit maugréer Zinedine Zidane, qui peine à trouver ses marques, hier soir, sur cette pelouse du Vélodrome que le natif de Marseille connaît mal pour n'avoir jamais porté les couleurs de sa ville. A se faire plaisir, doit sourire Youri Djorkaeff, bien à l'aise aux avant-postes des Bleus, frétillant. A se faire voir, se dit Florian Maurice, qui, le jour de son anniversaire, retrouve l'équipe nationale, et cherche à y faire son trou. Pas facile, pour lui: les clients se bousculent au portillon à ce poste. Nicolas Anelka, notamment, que Roger Lemerre, le sélectionneur, trouve plus rapide et plus puissant que l'avant-centre de l'OM. Alors Florian Maurice, qui sait qu'on ne lui redonnera pas souvent sa chance, veut donner toute sa mesure dès le coup d'envoi. Il déboule un peu partout, un peu trop même. Un tacle par derrière sur Nouredine Naybet, le capitaine marocain, lui vaut un carton jaune dès la sixième minute. «Maurice enculé!», crie la tribune Nord, rouge des couleurs marocaines: depuis ses débuts à l'OM, cette saison, Maurice n'a encore jamais entendu ça. Quatre minutes plus tard, bien servi par Djorkaeff, impérial, il se retrouve seul devant le goal marocain, mais rate son duel avec Driss Benzekri. Dommage pour lui.
A ce moment, les Français ont le match en main, et l'envie de se faire plaisir. On se dit que, finalement, un match amical, c'est toujours bon à prendre, pour voir ce groupe