Hier fut un grand jour pour le ski français féminin. Car une

victoire dans une descente, dans une manche de Coupe du monde, prend toujours l'aspect d'un triomphe. Il y a des raisons à cet accès de fièvre alpine, car l'épatante victoire à Cortina d'Ampezzo de Régine Cavagnoud est la première dans une telle épreuve depuis 1982. C'est Caroline Attia, il y a dix-sept ans, à San Sicario, en Italie, qui était montée alors sur la première marche du podium. Depuis, il faut bien l'avouer, les descendeuses françaises s'étaient montrées assez discrètes.

Il faut donc rendre grâce à la descendeuse de La Clusaz pour ce coup d'éclat. Cavagnoud, 28 ans, dont les débuts en Coupe du monde datent de 1991, n'a jamais connu un tel succès. A Veysonnaz, en 1993, elle se classe troisième du super-G et deuxième de la descente. Il semble que cette saison lui apporte de plus amples satisfactions. La jeune femme a pris la troisième place du super-G de Val-d'Isère et s'est hissée à la deuxième marche du podium de descente de Veysonnaz, la semaine passée.

Hier, sur la piste de Olympia du massif de Tofane, particulièrement rapide et sélective, Régine Cavagnoud a réussi une course proche de la perfection. La Haute-Savoyarde, en 1'3606, devance l'Italienne Isolde Kostner de 14 centièmes et l'Allemande Hilde Gerg de 20 centièmes. Elle a ainsi commenté sa victoire: «La piste était superbe et je me sentais capable de réussir une grande course après les sensations connues aux entraînements. Ce n'est qu'une questio